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Misserghin : Archives historiques (21)

Voyage en 1873 (suite et fin). On a conservé la mise en page initiale
 
78 L'ALGERIE

 

en plein soleil, selon les espèces, les plantes her-
bacées poussent et fleurissent : il n'y en a guère
d'inconnues pour ceux qui ont visité le midi de
1a France, mais elles prennent ici des dimen-
sions et un éclat qui les font paraître nouvelles ;
les plus communes semblent transfigurées. Un
simple liseron, le Convolvulus siculus, étonne
par sa beauté. On examine d'un regard curieux
les corymbes roses de l'Armeria mauritanica et
les lourds panaches du diss (Ampelodesmos
tenax) qui sont des raretés pour nous. Les acan-
thes, les trèfles goutte de sang (Lotus purpureus),
les belles-de-jour (Convolvulus tricolor), les
cistes, les hélianthèmes, les glaïeuls, les iris, les
mufliers, les grandes centaurées, les chrysan-
thèmes , les mauves, ont une telle splendeur
qu'on croit les voir pour la première fois. Au
delà du moulin, la vallée se resserre de plus en
plus, et devient de plus en plus pittoresque ; les
traces de culture s'effacent, on grimpe par des
sentiers de chèvres frais et ombreux, jusqu'à
une grotte profonde d'où sortent des sources
dont les eaux, soigneusement canalisées, se di-
rigent vers Misserghin.
La plaine des Andalouses s'étend au nord de
Misserghin, de l'autre côté du djebel Murdjajo,
sur une longueur de douze ou quinze kilomètres

Livre d'or de Misserghin

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